Quelle évolution pour les métiers du paysage ?

Plus de rigueur, plus d’outils informatiques et une partie administrative plus chronophage, sont les évolutions qui ont été évoquées dans un premier temps par les deux professionnels invités à la table ronde, Sylvain Fabiani, chef de secteur à Mabillon (groupe Segex) et Didier Matrat, directeur d’exploitation des Jardins de Gally. Mais les plus grands changements viennent de la demande qui a évolué : « Tout le monde veut du vert partout ».

Travailler avec la nature

À la question « quels sont les changements qui ont marqué la filière ces vingt dernières années ? », les intervenants citent unanimement la politique zéro phyto, les techniques alternatives, les pratiques plus respectueuses de l’environnement…

« Le paysage tend de plus en plus à ressembler aux écosystèmes, précise Sylvain Fabiani. On revient sur du paysage au sens premier du terme ». Son entreprise développe, par exemple, l’éco-pâturage sur certaines parcelles.

Plus de pédagogie

Mais la volonté d’avoir davantage de nature implique des contreparties, comme le développement de plus de flore spontanée, par exemple. Et les paysagistes devront être en mesure de les expliquer, explique Sébastien Malesys, directeur des formations en apprentissage à l’ISA (2) de Lille. Puis il ajoute : « il faudra être capable d’expliquer les gestes techniques que l’on fait, les décisions que l’on prend… ». L’aspect pédagogique sera donc prépondérant dans le métier de paysagiste de demain.

(1) Institut des techniques de l’ingénieur en aménagement paysager de l’espace. Cette formation d’ingénieur paysage en alternance est accessible après un bac + 2 ou bac + 3.

(2) Institut supérieur d’agriculture.